Poké Lids au Japon : l’histoire incroyable des plaques d’égout Pokémon

Introduction : Une idée géniale devenue phénomène touristique
Et si une simple plaque d’égout devenait une œuvre d’art, un emblème culturel et une escale touristique incontournable ? C’est le pari réussi des "Poké Lids" (ポケふた), les plaques d’égout thématiques à l’effigie de Pokémon, installées dans tout le Japon. Déployées dans le cadre de l’initiative "Pokémon Local Acts", elles allient art urbain, passion Pokémon et développement du tourisme local. Voici l’histoire complète de ce projet aussi créatif qu’efficace.
1. Les débuts : Ibusuki et les évolutions d’Évoli (2018)

Tout commence en décembre 2018, dans la ville d’Ibusuki, préfecture de Kagoshima, avec cinq plaques illustrant les différentes évolutions d’Évoli. Cette première vague démarre un projet pilote, alliant emblèmes locaux et Pokémon emblématiques, pensé pour valoriser les petites villes japonaises et inciter au tourisme hors des grands centres.
Succès immédiat : fans, touristes et habitants affluent pour les découvrir, les photographier et les collectionner comme des badges de dresseur.
2. L’expansion nationale : un Pokémon pour chaque ville



En juillet 2019, le programme est officiellement renommé "Poké Lids" et s'étend à tout le Japon. Chaque préfecture choisit des Pokémon en lien avec son identité locale.
Les plaques sont fabriquées en fonte, peintes à la main, et chacune est unique. Aujourd’hui, on compte plus de 390 Poké Lids réparties dans 47 préfectures.
Les Pokémon sont souvent choisis pour leur lien symbolique avec la région. Voici quelques exemples :
- Les Évolitions à Ibusuki (jeu de mots avec « Eievui suki »)
- Magicarpe à Niigata (carpes japonaises)
- Pikachu à Yokohama (festival Pikachu Matsuri)
De plus, 12 préfectures ont leur propre Pokémon ambassadeur officiel :
- Goupix (Hokkaido)
- Racaillou (Iwate)
- Lokhlass (Miyagi)
- Leveinard (Fukushima)
- Dracolosse (Fukui)
- Moustillon (Mie)
- Sabelette (Tottori)
- Ramoloss (Kagawa)
- Maraiste (Kochi)
- Pharamp (Nagasaki)
- Noadkoko (Miyazaki)
- Caninos (Okinawa)
3. Le cas d’Ibaraki (2025) : l’arrivée de Rayquaza et 5 nouvelles plaques





Avec ces ajouts en juillet 2025, la préfecture d’Ibaraki complète la carte des régions participantes, avec des visuels marqués et thématiques. Tsukuba, ville scientifique, accueille logiquement Rayquaza, le Pokémon céleste et spatial.
4. Une chasse au trésor grandeur nature


En plus d’être artistiques, les Poké Lids sont interactives ! Dans Pokémon GO, elles servent de PokéStops, permettant aux joueurs de récolter objets et cartes postales virtuelles. Certaines régions proposent aussi des carnets à tampons à collectionner lors des visites, ainsi que des goodies exclusifs en boutique locale.
5. Une initiative locale aux effets nationaux
Les Poké Lids ont un impact bien réel sur l’économie locale : elles attirent les touristes, ravivent l’intérêt pour les zones rurales, et permettent la vente de produits dérivés (magnets, affiches, peluches). Elles symbolisent aussi l’ancrage culturel de Pokémon dans la société japonaise.
6. Cartographie et chiffres : où voir les Poké Lids ?

Le Japon compte désormais plus de 390 plaques, réparties dans presque toutes les préfectures. Vous pouvez consulter la carte interactive officielle sur local.pokemon.jp ou sur Serebii.net.
Conclusion : un art au service de la culture Pokémon
En mêlant art urbain, storytelling régional, interactivité digitale et marketing culturel, les Poké Lids sont devenues un phénomène sans précédent. Elles incarnent une autre façon de voyager au Japon : à la recherche des Pokémon… sous nos pieds !